Roman graphique / BD – 307 pages
Année de publication : 2019
Pourquoi je vous en parle ?
Elle ne parle pas directement du corps, ni de santé au sens strict. Et pourtant… je me disais que c’est exactement le genre de récit qui peut avoir un écho profond chez certain·es.
Elle parle d’un traumatisme souvent banalisé : celui de la relation toxique. Et de tout ce que ça laisse derrière. La peur, le doute, l’effondrement de l’estime de soi. Des émotions qui s’impriment dans le corps, parfois très longtemps après.
Pour que des symptômes physiques s’apaisent, il faut parfois revenir à ce qui les a provoqués. Une relation peut laisser des traces profondes : vaginisme, dyspareunie… sont parfois des façons pour le corps de dire ce que les mots n’ont pas pu.
C’est là que cette BD sur les relations toxiques prend tout son sens : prendre soin du corps, c’est aussi accueillir ce qu’il a vécu — même quand ça ne se voit pas.
L’histoire en bref
Dans ce roman graphique autobiographique, Sophie Lambda raconte avec une grande lucidité sa plongée dans une relation amoureuse toxique, marquée par l’emprise d’un manipulateur narcissique.
Au fil des pages, on suit son cheminement : du charme initial aux premières alertes, de la confusion à la prise de conscience, …
Le récit est clair, fort, sincère. Il est aussi ponctué de ressources concrètes : des encadrés pratiques pour repérer les signes d’emprise, comprendre les mécanismes de manipulation, et apprendre à s’en libérer.
Ce n’est pas qu’un témoignage : c’est aussi un guide précieux.
Pour ouvrir le dialogue…
Pour celleux qui ont traversé une relation difficile, même sans trace visible, ce genre d’histoire peut laisser des empreintes profondes — parfois jusque dans le corps.
Tant pis pour l’amour peut offrir du recul, du soutien, ou simplement le réconfort de se reconnaître. Elle rappelle qu’en parler, ce n’est pas être faible — c’est déjà reprendre du pouvoir.