Le bleu est une couleur chaude – Jul Maroh

par | 14 Sep 2025 | 0 commentaires

Cette bande dessinée est d’ailleurs l’œuvre qui a inspiré le film La vie d’Adèle.

Roman graphique / BD – 176 pages
Année de publication : 2010 > réédition 2023

Pourquoi je vous en parle ?

 

Dans un monde où aimer reste encore un combat pour beaucoup, cette oeuvre met des mots et des images sur un vécu trop souvent passé sous silence.

C’est une BD sur l’amour gay et la découverte de soi, une lecture à la fois intime et universelle. Elle parle d’amour, bien sûr — mais aussi de découverte de soi, de regard des autres, de courage, de mémoire et… [je n’en dirai pas plus pour ne spoiler personne]

L’autrice parvient à retranscrire l’intensité émotionnelle des premières fois : la confusion, l’attirance, la peur, la joie immense et… la douleur qui peut suivre. Le tout avec beaucoup de sincérité.

Et puis il y a le bleu. Cette seule couleur qui traverse les planches en noir et blanc, et agit comme un fil conducteur sensoriel. Une couleur qui devient émotion, mémoire, marque indélébile.

L’histoire en bref

 

Clémentine est une adolescente comme les autres, jusqu’au jour où elle croise Emma, une jeune femme aux cheveux bleus. Une attirance inattendue, un bouleversement intérieur, puis l’amour — sincère, intense, pourtant difficile à vivre dans un monde qui ne l’accepte pas toujours.

Le récit se construit comme un journal intime, teinté de nostalgie et de lucidité. A travers cette forme, Clémentine revient sur son parcours : ses doutes, ses élans et ses blessures.

Le bleu, seule couleur présente dans les planches en noir et blanc, accompagne ce récit comme un fil sensible, un marqueur d’émotion.

Pour ouvrir le dialogue…

 

Cette BD sur l’amour gay et la découverte de soi m’a permis de poser un regard plus sensible sur ces vécus qu’on n’ose pas toujours raconter.

Elle m’a rappelé combien il est essentiel, dans le soin comme ailleurs, de laisser une place à chaque trajectoire, chaque manière d’aimer, chaque façon d’exister.

Se construire dans un monde qui ne vous reflète pas. Apprendre à habiter son corps, à aimer ou à ne pas désirer… c’est un parcours intime et parfois douloureux.

Cette BD ne donne pas de leçon. Elle montre, elle fait ressentir, elle ouvre un espace. Un espace où le soin commence, peut-être, par le simple fait d’être reconnu·e.

Vous est-il déjà arrivé de taire une partie de vous, pour être accepté·e ?